1) Présentation sommaire du pays
Le Cameroun est un pays d’une superficie de 475 650 km2 avec une population de plus de 25 millions d'habitants (2018). Situé le long de l'océan Atlantique, il partage ses frontières avec le Tchad, la République centrafricaine (RCA), la Guinée équatoriale, le Gabon et le Nigeria.
Une grande partie de la région du Cameroun actuel était dirigée par de puissantes chefferies avant de devenir une colonie allemande en 1884, connue sous le nom de Kamerun. Après la première guerre mondiale, le territoire a été divisé entre la France et le Royaume-Uni sous mandat de la Société des Nations.
Le Cameroun français est devenu indépendant en 1960 sous le nom de République du Cameroun. L'année suivante, la partie sud du Cameroun britannique voisin a voté pour fusionner avec le nouveau pays afin de former la République fédérale du Cameroun.
En 1972, une nouvelle constitution a remplacé la fédération par un État unitaire, la République unie du Cameroun. Le pays a généralement bénéficié d'une stabilité, qui a permis le développement de l'agriculture, des routes et des chemins de fer, ainsi que d'une industrie pétrolière.
2) Contexte politique du pays
Le Cameroun devient une République Fédérale en la faveur de la constitution adoptée par les deux assemblées législatives du Cameroun Oriental et Occidental, le 1er octobre 1961. Depuis cette date, le jeu politique camerounais connaît plusieurs mutations. Il passe du multipartisme après l’indépendance, au monopartisme avec la réunification des deux Cameroun. Au début des années 1990, renaît un visage multipartiste grâce au vent de démocratie qui souffle sur l’Afrique en général, des partis d’opposition voient le jour, et des élections multipartites sont organisées. Selon les statistiques du Ministère de l’Administration Territoriale datées de septembre 2017, le Cameroun compte près de 301 partis politiques.
Selon la Constitution en vigueur, le système politique du Cameroun prend la forme d'un État unitaire décentralisé avec un régime démocratique. Au plan de l'organisation des pouvoirs, le Cameroun est un régime sémi-présidentialiste où dans la pratique, le pouvoir exécutif détenu par le Président de la République (assisté du premier ministre/bicéphalisme) domine les autres pouvoirs (judiciaire et législatif).
Dans la mouvance présidentielle, le plus important parti politique est le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais(RDPC) qui détient la majorité au parlement. Dans le camp de l’opposition, le principal parti de l’opposition est le « Social Democratic Front (SDF) qui a obtenu plus de sièges en 2018 après le RPDC.
La dernière élection présidentielle date de 2018. Celle-ci a été marquée par le boycott de l’opposition et la faible participation escomptée dans les régions anglophones touchées par le conflit. Le parti au pouvoir (RDPC) au Cameroun a remporté une grande victoire lors de ladite élection en octobre 2018, maintenant au pouvoir le président Paul Biya, 86 ans dont 37 au pouvoir. Ont suivies des manifestations à l'issue desquelles ont eu lieu des arrestations et des emprisonnements.
Quant aux élections des conseillers municipaux, leur mandat est alors prorogé pour une durée de 12 mois à compter du 29 octobre 2018. A cause du contexte d’importantes violences du groupe djihadiste Boko Haram et une grave crise sociopolitique dans les régions anglophones, un nouveau report des législatives le 20 juillet, le parlement étant prolongé de deux mois à partir du 29 octobre. Les mandats des conseillers municipaux étaient quant à eux prolongés jusqu'au 29 février 2020.
Concernant l’inclusion des femmes, aujourd’hui, sur 180 députés, 56 sont des femmes. Parmi les 360 maires du pays, 27 sont des femmes tandis que 26 femmes siègent au Sénat sur 100 membres.
Les élections régionales sont prévues en Menoua le 04 Avril 2021 et en 2025, celles sénatoriales en 2023, les présidentielles et les législatives en 2025. Enfin les élections municipales en 2026.
3) Situation des Droits de l'Homme dans le pays
Au plan des libertés fondamentales et des droits de l’homme, le Cameroun est parti à de nombreux instruments internationaux et régionaux des droits de l’homme. Le pays s’est également doté d’institutions étatiques opérant dans le domaine des droits de l’homme et de la lutte contre la corruption.
Les examens périodiques ont eu lieu respectivement le mercredi 16 mai 2018, le mercredi 1er mai 2013 et le jeudi 5 février 2009.
4) Historique et état des relations entre le pays et le HCDH
Le Cameroun est couvert par le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie basé à Yaoundé-Cameroun, établi en 2001.
Depuis 2001, le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et de la Démocratie en Afrique Centrale soutient la promotion et la protection des droits de l'homme et de la démocratie en surveillant la situation des droits de l'homme, en informant sur les tendances, en promouvant la prévention, le renforcement des capacités, le plaidoyer et les services consultatifs auprès des autorités nationales, des institutions nationales des droits de l'homme, de la société civile et des organisations internationales. Ce Centre couvre le Cameroun depuis son existence.