1) Présentation sommaire du pays
Anciennement connue sous le nom de Zaïre, la République démocratique du Congo est un vaste pays d'Afrique centrale subsaharienne.
La RDC est bordée par 9 pays : L'Angola, le Burundi, la République centrafricaine, la République du Congo, le Rwanda, le Sud-Soudan, la Tanzanie, l'Ouganda et la Zambie. Le pays occupe une superficie de 2 344 858 km², ce qui en fait le deuxième plus grand pays d'Afrique (derrière l'Algérie). La RD Congo a une population de 71,2 millions d'habitants, la capitale et la plus grande ville est Kinshasa. Les langues parlées sont le français (langue officielle) et plusieurs autres langues comme le lingala (dans le nord du pays), le kikongo, le kituba, le swahili et le tshiluba.
2) Contexte politique du pays
Établie comme colonie belge en 1908, la République démocratique du Congo a obtenu son indépendance en 1960, mais ses premières années ont été marquées par l'instabilité politique et sociale. Depuis son indépendance, la république démocratique du Congo est une république constitutionnelle et, définie comme, démocratique représentative.
Le colonel Joseph MOBUTU prend le pouvoir et se déclare président lors d'un coup d'État en novembre 1965 jusqu’en mai 1997, l’année où le pays est sous contrôle d’une rébellion dirigée par Laurent KABILA, ce dernier a été assassiné en janvier 2001 et son fils Joseph KABILA nommé chef de l'État. La RDC a vécu la première transition pacifique de son histoire, au terme de l’élection du 30 décembre 2018, où Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, fils de l’opposant historique de la RDC, Etienne Tshisekedi, a remporté les élections, succédant à Joseph Kabila qui dirigeait le pays depuis 18 ans.
3) Situation des Droits de l'Homme dans le pays
L’ouverture de l’espace démocratique observée suite aux élections précédentes, y compris la libération de plusieurs prisonniers politiques et d’opinion, est encourageante, mais des efforts restent à faire pour garantir le plein exercice des libertés fondamentales.
La situation reste préoccupante dans les zones touchées par le conflit, où les forces de défense et de sécurité ainsi que les groupes armés continuent de commettre un grand nombre de violations des droits de l’homme et d’atteintes à ces droits, y compris des violences sexuelles. La recrudescence des conflits intercommunautaires et des violences à l’encontre de certains groupes ethniques est également inquiétante.
Les efforts déployés par les autorités dans la lutte contre l’impunité et la condamnation de hauts responsables militaires pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, prouvent une certaine détermination dans la promotion et la protection des droits de l’homme.
4) Historique et état des relations entre le pays et le HCDH
Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a été créé en février 2008. Il intègre la Division des Droits de l’Homme (HRD) de la MONUSCO et l’ancien bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme en République démocratique du Congo (HCDH-RDC). Les deux bureaux ont été entièrement intégrés et le BCNUDH travaille en concordance avec les deux mandats. En vue de renforcer la coopération de la République démocratique du Congo avec les mécanismes des Nations Unies relatifs aux droits de l’homme, le Bureau conjoint a apporté un appui technique et financier au Ministère des droits humains et au Comité interministériel chargé de la rédaction des rapports, du suivi de la mise en œuvre des recommandations des organes conventionnels et de l’Examen périodique universel. Ainsi, le Bureau conjoint a mené plusieurs séances de travail avec des membres du Ministère et du Comité, ainsi que des ateliers de formation portant sur les techniques de rédaction des rapports destinés aux organes conventionnels et du rapport national de l’Examen périodique universel, ainsi que sur les mécanismes régionaux et internationaux de protection des droits de l’homme. Suite à cette coopération, la République démocratique du Congo a soumis ses rapports périodiques sur la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. En février 2019, elle a soumis son rapport national lors du troisième cycle de l’Examen périodique universel. Cependant, en l’absence de stratégie nationale de promotion et de protection des droits de l’homme intégrant l’ensemble des recommandations des divers mécanismes, leur mise en œuvre demeure limitée.