1) Présentation sommaire du pays
Avec 5,2 millions d’habitants (2018) pour une superficie de 342 000 km2, la République du Congo est un pays d’Afrique centrale situé sur l’équateur. Ses voisins sont le Gabon, le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, de laquelle il est séparé par le fleuve Congo et l’Oubangui, et l’Angola, au niveau de la région de Cabinda.
C’est un pays peu peuplé et plus de la moitié de la population est concentrée dans ses deux plus grandes villes : Brazzaville et Pointe-Noire. Le reste du territoire est l’un des moins denses d’Afrique, avec à peine 12,8 habitants au kilomètre carré.
En grande partie recouverte de forêts tropicales, la République du Congo dispose également de vastes étendues de terres arables non cultivées qui représentent environ un tiers de sa superficie. Le pays est en outre l’un des dix plus gros producteurs de pétrole d’Afrique. Il possède aussi d’abondantes ressources minières, pour la plupart encore non exploitées.
2) Contexte politique du pays
Ancienne colonie de la France , le Congo accède au statut de territoire d'outre-mer en 1946, puis de république au sein de la Communauté française 1958, avant de proclamer son indépendance en 1960. Un modèle de développement socialiste est adopté par la République du Congo qui, à partir de 1968, est dirigée par des militaires. En 1990, l'établissement d'une démocratie pluraliste a permis l'élection d'un nouveau président, Pascal Lissouba, en 1992.
Au plan de l'organisation des pouvoirs, un régime présidentiel est instauré depuis 2002. Il s'agit d'un État unitaire. Le système électoral est du type scrutin à deux tours. Le système partisan est généralement associé à la catégorie de multipartisme.
Dans la mouvance, le parti le plus important est le Parti congolais du travail (PCT). Dans le camp de l’opposition, le principal parti est l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS). Le leader de ce parti politique Pascal Tsaty Mabiala est également chef de file de l'opposition.
Le 25 octobre 2015, il y a eu lieu un référendum à Brazzaville qui a permis de modifier la Constitution et a donné la chance à Denis Sassou NGuesso de se représenter en 2016. Ainsi, l’actuel président Denis Sassou NGuessou a remporté la victoire à l'issue d'une élection très contestée en 2016.
En plus des prisonniers politiques, cette élection a été suivie par le théâtre d'une guerre entre les forces gouvernementales et les miliciens du pasteur Ntumi dans le sud du pays, le département du Pool d'avril 2016 à décembre 2017. En date du 23 décembre 2017, a eu lieu la signature d'un accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités à Kinkala, dans la région du Pool, au sud de Brazzaville, entre les protagonistes. Actuellement, le pays est calme. Toutefois, plusieurs partis politiques boycottent la prochaine élection de mars 2021, accusant le gouvernement de ne pas assainir un bon environnement politique pour la tenue des élections apaisées et transparentes.
Concernant la participation des femmes, dans la législature de 2011, ils y avaient 10 femmes députées sur 137 députés siégeant à l’Assemblée Nationale et 8 femmes sénatrices sur 72 sénateurs qui siègent au Sénat.
La République du Congo projette une élection présidentielle les 17 et 21 mars 2021. Les législatives et les sénatoriales sont projetées en 2022.
3) Situation des Droits de l'Homme dans le pays
La volonté politique de la République du Congo de respecter les droits de l’homme se traduit par l’adhésion du Congo aux instruments internationaux, régionaux et sous régionaux en matière des droits de l’homme. Mais aussi, le Congo a adopté un arsenal juridique interne important et est doté des institutions de la promotion et de la protection des droits de l’homme.
Les examens EPU de la République du Congo ont eu lieu respectivement les mercredis 6 mai 2009, 30 octobre 2013 et 14 novembre 2018.
4) Historique et état des relations entre le pays et le HCDH
Le Congo est couvert par le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et de la Démocratie en Afrique Centrale basé à Yaoundé, Cameroun, établi en 2001.
Depuis 2001, le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et de la Démocratie en Afrique Centrale soutient la promotion et la protection des droits de l'homme et de la démocratie en surveillant la situation des droits de l'homme, en informant sur les tendances, en promouvant la prévention, le renforcement des capacités, le plaidoyer et les services consultatifs auprès des autorités nationales, des institutions nationales des droits de l'homme, de la société civile et des organisations internationales. Ce Centre couvre le Congo depuis son existence. Egalement, le gouvernement de la République du Congo et le Système des Nations Unies se sont engagés dans les plans 2009-2013 et 2014-2019 et dans un nouveau cycle de programmation conjointe couvrant la période 2020-2024 à travers le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF 2020-2024).