Le niveau de perception des Violences Basées sur le Genre est encore faible et son seuil de tolérance ne les rend perceptibles que lorsque ses effets ont entraîné des conséquences graves.
Le niveau de perception des Violences Basées sur le Genre est encore faible et son seuil de tolérance ne les rend perceptibles que lorsque ses effets ont entraîné des conséquences graves. Malheureusement, les programmes de lutte contre les Violences Basées sur le Genre ne s’opérationnalisent notamment que dans les structures d’accueil des femmes victimes de violences domestiques, dont les actions se limitent dans la majorité des cas à la prise en charge des situations de crise. La réponse globale à la question des Violences Basées sur le Genre devrait considérer des actions plurisectorielles et combinées qui concourent à une amélioration des interventions initiées au niveau communautaire, pour la prévention, l’éducation et l’orientation des femmes.
La violence basée sur le genre (VBG) est à la fois une cause et une conséquence de la faim. L’insécurité alimentaire est un facteur qui contribue à rendre les filles vulnérables à l’exploitation sexuelle et au mariage précoce. Elle peut également contribuer à une augmentation de violence domestique. La pandémie de COVID-19 et les mesures de confinement ne font qu’aggraver la situation.
La violence sexuelle est fréquente dans les contextes de crise humanitaire. Elle peut s’intensifier en cas de catastrophe naturelle, et se produit à chaque étape d’un conflit. Les victimes en sont souvent les femmes et les adolescentes, dont la vulnérabilité est exacerbée dans le chaos provoqué par une crise. La séparation d’avec sa famille et sa communauté ou l’obligation d’endosser certains rôles, comme partir à la recherche de nourriture ou de bois pour le feu, peuvent exposer une victime à de plus grands risques d’exploitation et de violences.
L’effondrement du maintien de l’ordre permet aux agresseurs de commettre leurs violences en toute impunité. Dans de nombreux conflits, le corps des femmes devient lui-même un champ de bataille, et le viol est utilisé comme tactique d’humiliation, de domination ou de perturbation de la cohésion sociale. La violence sexuelle généralisée est également endémique dans les situations post-conflit, où elle peut perpétuer un cycle d’anxiété et de peur qui empêche de s’en remettre ensuite.
La violence sexuelle peut avoir des effets dévastateurs, dont physiques : blessures, grossesses non désirées, fistules et VIH. On manque pourtant cruellement de données fiables sur la violence sexuelle dans ce type de situation.